Macron répond à une étudiante en détresse: «Il va falloir encore tenir»

«Il va falloir encore tenir»: Emmanuel Macron a répondu vendredi à une étudiante qui l'avait interpellé sur sa détresse face à la crise du Covid-19. Il lui a dit comprendre sa «colère» mais lui a demandé «encore un effort pour quelques semaines».
Sputnik

Heïdi Soupault, étudiante à Sciences-Po Strasbourg, avait écrit au Président de la République une lettre relayée dans les médias et sur les réseaux sociaux, pour lui dire son «impression d'être morte» et de n'avoir «plus de rêves» avec la solitude imposée aux jeunes privés de cours en amphi, de vie estudiantine normale et à l'horizon professionnel rendu plus incertain.

«Je comprends la difficulté du travail qui est le vôtre» mais «tous mes projets s'écroulent les uns après les autres» et «pour une fois je dis merde à la solidarité», écrit-elle dans ce courrier.

Réponse du Président

«Cette épidémie vous vole beaucoup», reconnaît le chef de l'État dans sa réponse obtenue par l'AFP. «Envolée l'année d'études dont vous rêviez, les expériences que vous imaginiez, les amitiés et les amours que vous espériez. Obscurci votre avenir qui, déjà incertain, est soudain devenu un épais brouillard», poursuit-il.

«C'est dur d'avoir 20 ans en 2020: ce n'était pas une simple formule», ajoute M.Macron, qui assure que la situation de la jeune femme et celles décrites par de nombreux autres messages le «touche» et le «préoccupe».

«Mais je vous le dis en franchise: il va falloir encore tenir», affirme-t-il, en rappelant que la situation épidémique ne permettait pas de rouvrir pour l'instant les universités, même si quelques assouplissements sont prévus pour les travaux dirigés.

«Les choses vont bouger dans le bon sens, mais en tenant compte des contraintes», promet-il.

Un effort pour «quelques semaines»

«Alors, si je comprends votre colère, chère Heïdi, ce "ras le bol" qui vous pousse à dire stop à la solidarité, je vous demande encore un effort. Pour quelques semaines», écrit M.Macron.

«Dans ce combat, j'ai pleinement conscience que nous avons demandé beaucoup à notre jeunesse. Ce que vous avez accompli est un exemple pour nous tous. Nous savons ce que nous vous devons», ajoute le chef de l'État.

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