Plainte contre la SNCF qui impose les mentions «Monsieur» et «Madame» à ses clients

Des associations ont porté plainte contre la SNCF, accusée d’imposer le choix entre les mentions «Monsieur» ou «Madame» à l’achat d’un billet de train.
Sputnik

Les Associations STOP Homophobie et Mousse ont déposé plainte contre la SNCF devant la CNIL (Commission nationale informatique et liberté), reprochant à l’entreprise d’imposer une «binarité de genre» à ses clients, rapporte un communiqué de presse.

Les associatifs dénonce notamment le fait que les clients aient à choisir entre les cases «M.» ou «Mme» lors de l’achat d’un billet de train. Un choix qui contraindrait les utilisateurs à «se conformer à des stéréotypes de genre dépassés» selon les plaignants.

«Réduire les champs des possibles à une alternative binaire, c’est enfermer les voyageurs dans des stéréotypes de genre, c’est nier la diversité des personnes LGBTQI+ !», déclarent-ils ainsi dans leur communiqué.

Patriarcat et «police des genres»

Au-delà du cas de la SNCF, les associations affirment que ces mentions «M.» et «Mme» s’imposent à un large public, notamment sur les sites web commerciaux ou gouvernementaux, constituant «une contrainte normale, habituelle» qu’il conviendrait de remettre en question.

Pour «en finir avec le patriarcat et sa police des genres», les associatifs proposent donc de ne plus faire mention du sexe dans les formulaires d’achat de billets de train, mais simplement du nom, du prénom et de la date de naissance.

Plusieurs polémiques concernant l’usage des termes «Monsieur» et «Madame» ont émergé ces dernières années, en particulier dans le domaine des transports. En octobre, la compagnie aérienne Japan Airlines avait ainsi déclaré qu’elle n’utiliserait plus ces appellations pour les annonces de bord et dans les aéroports. La compagnie Air Canada avait déjà fait un choix similaire en 2019.

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