Le préfet de police de Paris et de hauts magistrats visés par une enquête pour faux témoignage

Le parquet de Nanterre a annoncé l'ouverture d'une enquête contre le préfet de police de Paris et de hauts magistrats pour «faux témoignage» lors de leurs auditions devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale.
Sputnik

Le préfet de police de Paris et de hauts magistrats sont visés par une enquête pour «faux témoignage» lors de leurs auditions devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur les obstacles à l'indépendance du pouvoir judiciaire, a indiqué jeudi le parquet de Nanterre à l'AFP.

Outre Didier Lallement, le président de la Cour d'appel de Paris Jean-Michel Hayat, la procureure générale de Paris Catherine Champrenault, le procureur de Paris Rémy Heitz et l'ancienne procureure du Parquet national financier (PNF) Éliane Houlette sont visés par cette enquête ouverte après des signalements du député LFI Ugo Bernalicis, a précisé le parquet.

Accusations de Bernalicis

En septembre 2020, M.Bernalicis avait accusé sept hauts responsables - procureurs, préfet, directeur de la police nationale - de «faux témoignages» et «parjures» devant les parlementaires. Il avait alors saisi le procureur de la République de Paris pour une série de déclarations «mensongères» sous serment.

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Est visé en premier lieu le procureur lui-même, Rémy Heitz. Dans un des courriers de M.Bernalicis à la justice, que l'AFP a pu consulter, le député pointe une note interne sur le sort de Gilets jaunes interpellés, alors que M.Heitz a assuré n'avoir «signé aucun document donnant des instructions à (ses) collègues».

Dossier Fillon

Le préfet de police de Paris Didier Lallement est lui accusé de ne pas avoir dit la vérité lorsqu'il a indiqué ne pas avoir «trouvé les organisateurs» de manifestations de policiers non autorisées en juin. Concernant Catherine Champrenault, procureure générale de Paris, et Éliane Houlette, ancienne procureure du Parquet national financier, M.Bernalicis met en avant des «déclarations discordantes» sur des interventions dans le cadre de l'affaire Fillon.

Le président de la Cour d'appel de Paris et ancien président du tribunal de Paris Jean-Michel Hayat est aussi soupçonné de «parjure» sur les raisons de la désignation du juge Tournaire dans le même dossier Fillon.

Le faux témoignage est passible de cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.

 

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