Navalny annonce son retour en Russie pour le 17 janvier

«La question "revenir ou pas" ne s'est jamais posée pour moi». Alexeï Navalny a annoncé ce mercredi qu'il rentrera en Russie le dimanche 17 janvier en dépit d'une menace de peine de prison.
Sputnik

En convalescence en Allemagne depuis son empoisonnement présumé, Alexeï Navalny a annoncé son retour «imminent en Russie» dans un post Instagram.

«La question "revenir ou pas" ne s'est jamais posée pour moi. Simplement parce que je ne suis pas parti. Je me suis retrouvé en Allemagne en y étant arrivé dans une boîte de réanimation», a déclaré le blogueur de 44 ans. «Ce matin, j'ai fait des exercices et je me suis surpris à penser que j'étais presque en bonne santé. En réalisant cela, j'ai regardé les vols et acheté des billets pour rentrer chez moi. Alors le dimanche 17 janvier, je retournerai à Moscou».
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Публикация от Алексей Навальный (@navalny)

Nouvelles accusations

Fin décembre, le Service fédéral des pénitenciers (FSIN) a annoncé qu'Alexeï Navalny échappait au contrôle que lui avait confié le tribunal, le traitement en Allemagne étant sur le point de se terminer.

M.Navalny, qui dirige le Fonds de lutte contre la corruption (FBK), est soupçonné de s’être approprié et d’avoir «dépensé à des fins personnelles» 356 millions de roubles (près de quatre millions d’euros) de donations, a précisé un communiqué diffusé par le Comité.

Selon la loi russe, le délit reproché au blogueur est passible de 10 ans de prison. Pour sa part, M.Navalny a dénoncé sur Twitter «une crise d’hystérie» de la part du Kremlin et appelé ses partisans à continuer à faire des dons à ses organisations.

Malaise à bord de l’avion

M.Navalny avait fait un malaise en août alors qu'il était dans un avion, au retour d'une tournée électorale en Sibérie. L'appareil avait fait un atterrissage d'urgence à Omsk, où Navalny était resté hospitalisé 48 heures avant d'être évacué, dans le coma, vers l'Allemagne.

Il en est sorti début septembre et trois laboratoires européens ont conclu à un empoisonnement par un agent neurotoxique de type Novitchok. Moscou a demandé à ce que lui soient fournies des informations plus détaillées sur les résultats des analyses, sans obtenir de réponse.

Sanctions antirusses

L’Union européenne avait indiqué le 15 octobre dans son Journal officiel avoir imposé des sanctions contre six personnalités et l’Institut d'État pour la recherche scientifique en chimie organique et en technologie en lien avec l’affaire Navalny.

En réponse aux sanctions européennes appliquées dans le cadre de l’affaire Navalny, la Russie a élargi les siennes à l'égard de ces pays en se basant sur le principe de réciprocité le 22 décembre.

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