L’ambassadeur iranien en Russie critique la censure des réseaux sociaux, dont Soleimani avait aussi été victime

L’ambassadeur iranien à Moscou a fustigé les restrictions de parole sur les réseaux sociaux, spécialement ceux hébergés aux États-Unis, dans un article adressé à Sputnik.
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L’ambassadeur iranien en Russie a dénoncé les atteintes à la liberté d’expression commises selon lui par les réseaux sociaux américains, dans un article adressé en exclusivité à Sputnik.

Kazem Jalali explique notamment avoir constaté des faits de censure sur des photos et vidéos en hommage au général Qassem Soleimani, sur des plateformes comme Facebook ou Instagram. Ces contenus, qui respectaient «la réglementation des réseaux», ont été supprimés, et les comptes des utilisateurs, bloqués.

Une censure révélatrice de l’hypocrisie des réseaux sociaux américains, qui prêchent «le slogan de la liberté des médias et des droits individuels», mais refusent aux citoyens du monde «le droit naturel d’exprimer leurs opinions», selon le responsable iranien.

«Nous voyons la profondeur du manque d’engagement de ces plateformes en faveur de la liberté d’expression», affirme-t-il dans son article à Sputnik.

«Les États-Unis ont trahi la liberté»

L’ambassadeur iranien reproche ainsi aux États-Unis de créer et diffuser des médias de masse, qui «ne sont même pas attachés aux normes juridiques minimales» du secteur. Il dénonce les difficultés auxquelles font face les autres médias, qui tentent de se soustraire à ces politiques de communications américaines.

«Tous les réseaux sociaux, radios et télévisions qui poursuivent des politiques autres que la politique de communication américaine […] ont été confrontés à de nombreux défis ces dernières années. Leurs bureaux ont été fermés partout dans le monde, leurs émissions par satellite ont été désactivées, des poursuites ont été engagés contre eux», écrit-il à Sputnik.

Kazem Jalali souligne que cette situation est particulièrement préjudiciable aux «jeunes générations». Il salue les efforts des gouvernements indépendants pour accéder à d’autres types d’infrastructures technologiques, favorisant la liberté d’expression et le partage des connaissances.

«Les États-Unis ont trahi la liberté, plus que n’importe quel autre pays», conclut-il.
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