Son opinion sur l’affaire Duhamel l’a privé de plateau à «24h Pujadas». Évincé de LCI après avoir évoqué l’inceste dont est accusé Olivier Duhamel, Alain Finkielkraut s’est mis en colère contre la chaîne qui, selon lui, l’a «bâillonné».
«C'est une éviction injuste, une éviction d'une incroyable goujaterie, s'emporte-t-il. LCI me bâillonne. Je suis sous le choc. On ne vire pas les gens pour ça. Comme si j'avais commis un délit irrémédiable. Mais qu'on écoute mes propos dans leur intégralité! Et si on les trouve toujours ambigus, qu'on me demande de m'expliquer à l'antenne», a expliqué le philosophe auprès du Parisien.
M.Finkielkraut s’est complètement désolidarisé d’Olivier Duhamel et s’est qualifié de victime.
«À aucun moment, je n'ai été complaisant avec Olivier Duhamel. Aucun! J'essayais juste d'avoir une pensée subtile. Et je ne changerais rien aujourd’hui. Nous vivons dans un monde de délire collectif et j'en suis la victime», a-t-il souligné.
«Fabien Namias [directeur général d'Europe 1] a justifié cette sanction en disant que l’inceste, c'était l'inceste et que le consentement n'existait pas», a expliqué le philosophe auprès du Parisien, ajoutant: «Ce n'est pas vrai. Le juge poserait les mêmes questions».
Ses propos polémiques
Lors de l’émission «24h Pujadas» en direct le 11 janvier, M.Finkielkraut a condamné le comportement de Duhamel, qui a commis «un acte répréhensible», mais dénoncé dans le même temps «une société victimaire» s’interrogeant sur le consentement de la victime, alors qu'elle avait 14 ans.
«Y a-t-il eu consentement? À quel âge cela a-t-il commencé? Quand on essaye de savoir s’il y a eu consentement ou une forme de réciprocité, on vous tombe immédiatement dessus», a-t-il déclaré.
L’affaire Duhamel a éclaté suite à la publication du livre «La Familia grande», où Camille Kouchner accuse son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, d’inceste sur son frère jumeau lorsque celui-ci était adolescent.