«Une génération que vous sacrifiez», des étudiants demandent à Macron la reprise totale des cours

Des étudiants de Mulhouse ont écrit une lettre ouverte au chef de l’État, décrivant leur détresse face aux restrictions sanitaires et réclamant une reprise des cours en présentiel. Ils s’estiment être des laissés-pour-compte au même titre que les restaurateurs.
Sputnik

Des étudiants mulhousiens ont écrit une lettre ouverte à Emmanuel Macron, lui reprochant de se désintéresser de la situation des universités face à la pandémie. Ils dénoncent le «flou» des circulaires ministérielles et accusent explicitement la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche de faire la sourde oreille à leurs «appels à l’aide».

Critiquant la généralisation des cours à distance, ils appellent les autorités à mettre en place un protocole sanitaire pour que tous puissent retourner sur les bancs de l’université «dans les plus brefs délais».

«En limitant l’accès des étudiants aux cours en présentiel, c’est toute une génération que vous sacrifiez et l’avenir du pays que vous mettez en danger», déclarent-ils dans leur lettre ouverte.

«Les derniers déconfinés»

Les étudiants soulignent la douche froide qu’a constituée pour eux la fermeture des universités le 30 octobre, après un bref retour dans les amphithéâtres suite au premier confinement.

Ils estiment être les laissés-pour-compte de la crise sanitaire, au même titre que les restaurateurs, et dénoncent un deux poids deux mesures, alors que «même les lieux de culte ont pu rouvrir» sous certaines conditions.

«Alors que nous étions parmi les premiers de cordée quand il s’agissait de fermer les universités, nous voilà les derniers déconfinés. Dans l’échelle de "l’essentiel" du gouvernement, l’enseignement supérieur est à la traîne, derrière les restaurants et les bars», expliquent les étudiants dans leur missive au chef de l’État.

Le 18 décembre, le ministère de l’Enseignement supérieur avait déclaré que les universités pourraient accueillir certains étudiants «en situation de grande vulnérabilité», dans la limite de 10 personnes par groupe, et ce à compter du 4 janvier.

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