Interpol émet une notice rouge contre le propriétaire russe du bateau impliqué dans l’explosion de Beyrouth

Interpol a émis une notice rouge, soit un avis de recherche international, à l’encontre du propriétaire et du capitaine du Rhosus, le navire qui avait transporté le nitrate d’ammonium entreposé dans le port de Beyrouth dont l’explosion en août dernier avait fait plus de 200 morts et 6.500 blessés, relate l’Agence nationale d’information libanaise.
Sputnik

Le propriétaire et le capitaine du Rhosus, navire ayant acheminé à Beyrouth en 2014 les 2.750 tonnes de nitrate d’ammonium qui avaient explosé dans son port le 4 août 2020, font désormais l’objet d’une notice rouge d’Interpol, un avis de recherche international, rapporte l’Agence nationale d’information libanaise (Ani).

L’Ani indique qu’une autre notice rouge d’Interpol a été publiée à l’encontre du commerçant de nitrate (de nationalité portugaise) qui a inspecté la substance dans l’entrepôt numéro 12 du port en 2014.

Le quotidien libanais L’Orient-Le Jour rappelle qu’en octobre dernier, le procureur général près la Cour de justice, Fadi Sawan, en charge de l’enquête sur l’explosion, avait lancé deux mandats d’arrêt contre le propriétaire et le capitaine de nationalité russe, Boris Prokoshev. 

Beyrouth ressemble à la surface de la Lune un mois après l’explosion – vidéo
Selon le journal, le propriétaire du navire est l’homme d’affaires chypriote Charalambos Manoli, qui cache son identité derrière des sociétés-écrans.

L’enquête piétine depuis des semaines suite aux ingérences de divers responsables politiques, indique le journal. Les appels à une enquête internationale ont été rejetés par les autorités libanaises qui ont toutefois été épaulées par des experts internationaux lors des premières investigations sur le terrain.

Explosion dans le port de Beyrouth

Le 4 août, une double explosion s’est produite dans le port de Beyrouth, faisant près de deux cents morts et plus de 6.500 blessés et soufflant les quartiers environnants dans un rayon de plusieurs kilomètres. La déflagration a provoqué des dégâts matériels estimés à plusieurs milliards de dollars.

Les autorités ont affirmé qu’elle avait été déclenchée par une cargaison de 2.750 tonnes de nitrate d’ammonium stockée depuis 2013 «sans mesures de précaution» dans un entrepôt du port, après avoir été saisie sur un bateau parti de Géorgie à destination du Mozambique.

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