Le Président Recep Tayyip Erdogan a appelé l'Union européenne à admettre la Turquie en son sein, lors d’un discours devant des ambassadeurs des 27. Il a notamment précisé que cette adhésion pourrait contrebalancer le Brexit et pallier aux «incertitudes» qu’il a engendrées.
«En acceptant une adhésion complète de la Turquie, l'UE fera un choix ontologique pour son avenir. L'incertitude croissante que le Brexit a engendrée ne disparaîtra qu'après l'adhésion de la Turquie», a déclaré Erdogan devant les ambassadeurs européens.
Le ministre turc des Affaires étrangères a tenu des propos similaires, là encore devant des représentants européens, selon l’agence Anadolu. Mevlut Cavusoglu a ainsi déclaré que la Turquie était «prête pour ce partenariat» et qu’un programme de réformes en ce sens allait être entrepris.
Normalisation les relations
Depuis quelques jours, Ankara semble vouloir jouer la carte de l’apaisement avec les pays de l’Union européenne. Le 7 janvier, Mevlut Cavusoglu avait ainsi mis en avant une volonté de «normaliser» les relations franco-turques, lors d’une conférence de presse à Lisbonne, alors que plusieurs différends ont opposés Recep Tayyip Erdogan à Emmanuel Macron ces dernières semaines.
La Turquie a signé un accord d’association avec l’UE en 1963 et a demandé l’adhésion en 1987. Les négociations qui avaient commencé en 2005 ont cependant été suspendues à plusieurs reprises. Actuellement, 16 chapitres seulement sur 35 ont été ouverts aux négociations d'adhésion.