Interrogés par Franceinfo, les éleveurs des Landes, où la grippe aviaire fait rage, font part de leurs préoccupations liées à l’abattage des canards.
«Je n’ai jamais vu une maladie aussi virulente, aussi rapide pour éliminer un troupeau. En moins d’une semaine, on a perdu pratiquement 400 canards sur 660», témoigne Serge Mora, président du Modef (Mouvement de défense des exploitants familiaux) landais qui n’arrête pas de compter les corps dans son élevage de Mugron.
Il ajoute que la chose la plus «choquante» pour les éleveurs, «c’est l’agonie que subissent ces animaux». «Quand on va ramasser matin et soir tous ces cadavres, c’est démoralisant.»
«Très forte densité de production»
Pour Marie-Pierre Pé, directrice du Cifog (Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras), les conditions météorologiques observées pendant les quinze derniers jours «ont favorisé la propagation du virus».
Il y a également, selon elle, une «très forte densité de production qui facilite malheureusement la transmission du virus».
Les autorités promettent d’accélérer l’abattage
«Plus de 600.000 canards» ont été déjà euthanasiés en France depuis qu’un premier foyer de contamination a été repéré début décembre dans le Sud-Ouest, a déclaré le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie lors d’un déplacement à Mont-de-Marsan le 8 janvier.
Il a également promis d’accélérer la mise en œuvre de l’abattage en précisant que des centaines de milliers d’autres canards vont devoir être tués.