Un nouveau coup des géants du Web contre Donald Trump? Amazon, Apple et Google ont supprimé la plateforme Parler, dont la fonctionnalité est très similaire à celle de Twitter, de leurs boutiques en ligne, rapporte un article du Financial Times du 10 janvier. Selon le PDG de Parler John Matze, sa plateforme est aujourd’hui le concurrent le plus important que Facebook et Twitter aient connu «depuis de nombreuses années».
«Nous ferons de notre mieux pour passer à un nouveau fournisseur dès maintenant […] mais Amazon, Google et Apple l'ont délibérément fait dans le cadre d'un effort coordonné en sachant que nos options seraient limitées et en sachant que cela infligerait le plus de dommages, le Président Trump ayant été banni des entreprises technologiques», a-t-il écrit sur son réseau social.
M.Matze a par ailleurs prévenu qu'après que la décision d'Amazon est entrée en vigueur ce dimanche, la plateforme pouvait ne pas être disponible sur Internet «pendant une semaine», le temps qu’elle se reconstruise de zéro.
«Nous sommes le dernier espoir du monde pour la liberté d'expression et celle de l’information», a-t-il encore ajouté avant de qualifier la démarche des colosses technologiques qui ont «travaillé ensemble» d’«absolument dégoûtante» et d’«honteuse».
Explication d'Amazon
La position des détracteurs de la plateforme est tout autre: pointant des appels à assassiner le vice-Président Mike Pence, les critiques de Parler affirment que «des militants d'extrême droite» s’en sont servis pour «inciter à la violence», relate le Financial Times.
Dans une lettre adressée à la directrice des politiques de Parler, l'équipe Règlements et Sécurité de la division Cloud d'Amazon a évoqué «des violations répétitives» de ses conditions de service concernant la modération, selon le quotidien économique.
«Nous ne pouvons pas fournir de services à un client qui est incapable d'identifier et de supprimer efficacement le contenu qui encourage ou incite à la violence contre autrui», indique la lettre, citée par le média.
Trump bloqué sur Twitter
Dans le sillage de l'assaut du Capitole par les soutiens de Trump le 6 janvier, Twitter a d’abord suspendu le compte du Président sortant pour quelques heures, puis l’a fait de façon permanente. La plateforme a évoqué un risque «de nouvelles incitations à la violence» pour justifier sa décision.