Des élus mettent en doute l’efficacité de la vidéosurveillance à Nice

Dénonçant une vidéosurveillance trop chère dans la ville de Nice, les élus écologistes pointent sur sa faible efficacité et déplorent le manque de «présence humaine» dans les quartiers sensibles.
Sputnik

Alors que 3.300 caméras de vidéosurveillance sont installées à Nice dans le cadre de la lutte contre l’insécurité, les élus écologistes trouvent qu’elles ne démontrent pas assez leur efficacité, relate CNews.

Lors d’une conférence de presse sur la vidéosurveillance le 8 janvier, la conseillère municipale du groupe Nice Écologique, Juliette Chesnel-Le Roux, a fait état de «3% des enquêtes de police élucidées grâce aux images de vidéosurveillance»:

«La vidéosurveillance n’empêche pas non plus la commission des délits du quotidien, comme les vols de vélos. La vidéosurveillance coûte cher. Pour nous, cet argent public serait plus utile pour recruter des policiers supplémentaires».

L’élue a notamment pointé sur le manque de présence humaine, surtout dans un quartier du centre-ville où se déroulent des trafics de stupéfiants.

«Dans le quartier Trachel, le poste de police est constamment déplacé ou fermé. À qui la population peut-elle bien faire appel en cas de danger?» estime Mme Chesnel-Le Roux.

Et d’insister sur le fait que «les caméras de vidéosurveillance ne sont pas parvenues à régler les problèmes de sécurité dans ce périmètre».

Cependant, les chiffres montrent que, depuis 2019, «les caméras ont permis 1.142 interpellations, soit une moyenne de plus de 3/jour», a expliqué pour sa part le premier adjoint au maire en charge de la sécurité, Anthony Borré. Et de poursuivre:

«L’État nous sollicite aussi pour exploiter nos images. En deux ans, près de 3.000 réquisitions judiciaires ont été demandées. Cet outil est efficace.»

Atteintes aux libertés?

Dans le cadre de sa politique depuis 2008, Christian Estrosi a également promu l’utilisation d’outils innovants, comme l’application Reporty de signalement des délits ou encore l’expérimentation de la reconnaissance faciale.

Il y a également des bornes d’appel d’urgence dans plusieurs quartiers et devant les écoles. 

Or, ces outils sont jugés par les écologistes comme des atteintes aux libertés individuelles. 

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