Vacciner ou ne pas vacciner? Chaque pays prend sa propre décision

Si la plupart des pays attendent avec impatience l’arrivée d’un vaccin contre le Covid-19, certains débutent difficilement la campagne, que ce soit en raison d’une prise de décision compliquée ou de la prudence envers les vaccins.
Sputnik

Pour faire face à la pandémie de Covid-19, certains pays se dépêchent de vacciner leur population, comme Israël ou les États-Unis, alors que d’autres semblent prendre leur temps. Il est vrai que les pays occidentaux, même s’ils sont durement touchés, sont mieux dotés financièrement. De ce fait, c’est à eux que revient environ la moitié des commandes et réservations de vaccins dans le monde, constatent Les Échos dans un article paru ce 9 janvier.

La raison en est, entre autres, des protocoles rigoureux de recueil du consentement, des problèmes logistiques, des rivalités entre centres de décision, voire une certaine défiance envers les vaccins, constate le journal.
Les problèmes logistiques existent aussi. En Suisse, la distribution du vaccin par les cantons accentue les différences de disponibilité à cause de procédures lourdes.

En Espagne, le plan national de vaccination a buté sur l'autonomie des régions. Le pays a reçu les premiers envois de Pfizer-BioNTech le 26 décembre et près de 750.000 vaccins jusqu’ici. Le gouvernement central est en charge de la réception des stocks et de leur distribution aux régions. Mais si les Asturies ont réussi, au 5 janvier, à administrer toutes les doses du premier arrivage, des régions en principe mieux équipées sont en retard, affichant moins de 14% des stocks injectés en Catalogne et à peine 6% à Madrid.

Prudence envers les vaccins

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En outre, certains gouvernements estiment que leur pays n’est pas en situation d’urgence, comme, par exemple, l’Australie où seulement 26 personnes sont hospitalisées pour cause de Covid. Ainsi, le Premier ministre, Scott Morrison, a estimé que son pays n'avait pas «à lésiner» sur les mesures de vérification ni «à prendre des risques inutiles», rappellent Les Échos.

La Corée du Sud souhaite elle aussi observer les programmes des pays occidentaux gravement touchés pour définir le sien. Toutefois, elle pourrait revenir sur sa décision à la suite d’une récente accélération des contaminations dans le pays.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il est nécessaire de vacciner entre 60% et 70% de la population d’un pays pour stopper la transmission de la maladie. Dans le monde, 23.260.469 personnes ont déjà été vaccinées contre le Covid-19, note le journal.

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