Depuis le 5 janvier, la présence du coronavirus dans les eaux usées de Marseille est devenue particulièrement importante, comme le montrent les analyses effectuées par les marins-pompiers.
Le 7 janvier, ils ont diffusé un diagramme montrant cette tendance:
Face à cette situation, les marins-pompiers ont appelé la population à renforcer les gestes barrières.
Bien que la tendance ait été favorable depuis la mi-décembre, «depuis deux jours les indicateurs repartent à la hausse», a expliqué auprès de 20 Minutes un lieutenant de vaisseau. Et de poursuivre que «c’est à confirmer dans les jours à venir».
Une carte de la cité phocéenne diffusée également par les marins-pompiers montre la concentration «très élevée» du virus dans le quartier de Luminy, situé au-dessus des Calanques.
Méthode utile
Cette technique de surveillance du coronavirus a été déjà utilisée plusieurs fois par les marins-pompiers depuis l’été à la suite de diverses publications scientifiques:
«On a développé une démarche de détection du virus dans l’environnement, surtout en surface, et on avait les outils pour cette démarche de surveillance qui s’est révélée intéressante».
L’Agence régionale de la Santé et l’AP-HM sont également alertés de la situation.
«En fonction des infos de l’ARS et de l’épidémiologiste Pascal Auquier qui suit les courbes, on peut prévoir le nombre de lits à ouvrir», a expliqué pour sa part l’AP-HM auprès de 20 Minutes.
Et de poursuivre que même si «pour l’instant c’est stable», «on aura l’impact des fêtes d’ici une semaine donc il faut rester prudent parce que ça peut augmenter»:
«On nous a alertés d’un possible rebond. À voir si ça se confirme en matière d’hospitalisations graves».