Selon la récente déclaration du porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OEAI), Behrouz Kamalvandi, Téhéran peut «sans souci» pousser l'enrichissement de son uranium jusqu’à 90%.
«Le progrès va de telle manière que nous pouvons atteindre sans souci n'importe quel pourcentage et produire [de l'uranium, ndlr] à des niveaux [d'enrichissement, ndlr] de 40, 60, 90 %», a affirmé M.Kamalvandi, dont la déclaration a été publiée sur le site du gouvernement iranien.
Selon les structures internationales spécialisées dans le nucléaire, l'uranium enrichi à 20% ou plus est déjà considéré comme de qualité militaire. Cependant, en règle générale, afin de fabriquer une arme nucléaire, l'enrichissement à 90% est nécessaire.
Relance de l’enrichissement à 20%
L’Iran a annoncé le 4 janvier avoir réussi à enrichir de l’uranium à 20% sur son site de Fordo, à 180 km de Téhéran et ce, en application de la loi Mesure stratégique pour lever les sanctions. Cette dernière implique l'enrichissement à ce taux ou à un supérieur et se fixe pour objectif de garantir les intérêts de l'Iran, conformément à l'accord sur le nucléaire iranien.
L'accord nucléaire
L'accord sur le nucléaire iranien ou JCPoA, conclu en 2015 à Vienne, prévoit un enrichissement de l'uranium à hauteur de 3,67%. Cependant, après le retrait de Washington de l'accord, Téhéran -qui a d’ailleurs accusé d’autres parties de violations de ses termes- a renoncé à ces restrictions il y a un an, en enrichissant de l'uranium à plus de 4%. Porter l’enrichissement à 20% ne pouvait être sollicité que pour alimenter le réacteur de recherche de Téhéran.