Alors que le gouvernement français fait l’objet de critiques pour son lent démarrage sur la campagne de vaccination, Gérard Larcher est venu dénoncer mercredi 6 janvier dans l’émission «Les 4 Vérités» sur France 2 la lourdeur administrative et «la logistique défaillante» du pays.
Le président du Sénat a montré le dossier vaccinal de consentement reçu par son propre père en Ehpad, un bloc de 58 pages. «C’est de l’éthique incompréhensible», fustige-t-il.
«En fait de stratégie vaccinale, on est dans la réalité de l'impréparation vaccinale, d'une logistique totalement défaillante», déplore-t-il également.
Selon lui, le gouvernement a fait «un choix qui n’est pas du tout adapté aux types de vaccins aujourd’hui disponibles» et «il n'y a pas d'autre réponse que la vaccination de manière collective du fait même des conditions de conservation» du vaccin de Pfizer et de BioNTech. Il réclame notamment la nomination d’un «logisticien» à la tête de la campagne de vaccination.
À ce titre, il a annoncé la mise en place à partir du 13 janvier d’une «mission commune d'information pour suivre l'ensemble des aspects, des conséquences de cette pandémie, bien sûr sanitaires, mais surtout économiques, sociales et sociétales». Composée de 19 membres, elle bénéficiera de moyens financiers spécifiques, afin d'avoir sa propre capacité d'expertise, précise l’AFP.
S’appuyer sur les collectivités locales
M.Larcher a également critiqué le fait que l’exécutif n’ait pas consulté les pouvoirs locaux pour mettre en place sa stratégie de vaccination. «Comment vous faites 600 centres de vaccination si vous ne vous appuyez pas sur les infrastructures des communes?», interroge-t-il. «Elles sont laissées de côté».
De son côté, le président des Républicains Christian Jacob, comparant la situation française à celle de ses voisins, a évoqué de «l’incompétence, l’incapacité à gérer les choses». Il pointe du doigt Emmanuel Macron et dresse le même constat que Gérard Larcher: «il faut s'appuyer sur le seul réseau qui est fiable, efficace, opérationnel, c'est celui des maires […], les maires n’ont pas été mobilisés».