Pourquoi les forces de l’ordre ont-elles tardé à réagir lors de la rave party de Lieuron?

Les forces de l’ordre n’ont pas pu gérer l’afflux de véhicules, quand a débuté la rave party de Lieuron, indique le général de gendarmerie Pierre Sauvegrain sur Europe 1. Les effectifs étaient répartis sur plusieurs points de chute potentiels.
Sputnik

Dès le début de la rave party de Lieuron, les forces de l’ordre ont été débordées par l’arrivée des participants, a expliqué à Europe 1 le général de gendarmerie Pierre Sauvegrain. L’observation des réseaux sociaux avait permis d’anticiper les événements, mais les effectifs ont dû surveiller plusieurs points de chute potentiels en même temps, souligne le haut gradé.

«Les véhicules ont commencé à se déplacer, évidemment, avant le couvre-feu […]. On avait plusieurs points de chute à prendre [en compte, ndlr] concomitamment. Donc les forces étaient réparties sur ces points de chute potentiels, ce qui explique qu'à un moment donné on a eu une forte concentration de véhicules sur le site, avec un nombre forcément restreint de forces de l'ordre», explique-t-il à Europe 1.

Les agents ont par la suite été confrontés à l’hostilité de certains participants, et des heurts ont éclaté. Un véhicule de gendarmerie a été incendié et trois autres dégradés, a déclaré la préfecture d'Ille-et-Vilaine à l’AFP.

Les forces de l’ordre ont également essuyé des jets de pierres et de bouteilles, ayant occasionné des blessures légères.

Les lieux finalement évacués

La rave party illégale qui avait débuté le 31 décembre s’est finalement prolongée jusqu’au 2 janvier au matin, rassemblant près de 2.500 personnes. Les forces de l’ordre sont finalement parvenues à évacuer complètement les lieux, procédant à plus de 450 verbalisations, selon la préfecture.

L’organisation d’un tel événement en pleine période de restrictions sanitaires a suscité l’indignation de plusieurs personnalités politiques. Le député d'Ille-et-Vilaine Florian Bachelier (LREM) a notamment déclaré sur Twitter que «ce rassemblement de zadistes» faisait «honte à notre pays, à nos soignants mobilisés depuis des mois, à nos morts», et a appelé la justice à sévir.

Sur Twitter, Gérald Darmanin a pour sa part déclaré que les organisateurs des festivités seraient «identifiés et poursuivis». Une enquête judiciaire a été ouverte, a-t-il ajouté.

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