Onze élus du parti républicain siégeant au Sénat américain ont annoncé samedi 2 janvier qu’ils n’accepteront pas la certification par le Congrès du résultat de l’élection présidentielle, informe notamment la chaîne CNN. La cérémonie de certification du 6 janvier constitue la dernière opportunité pour les partisans de Trump de contester ce résultat.
«Le Congrès devrait immédiatement nommer une commission électorale, avec une pleine autorité pour enquêter» sur de possibles «fraudes électorales», indiquent les sénateurs dans leur communiqué. «Les allégations de fraude et d'irrégularités dans l'élection de 2020 dépassent toutes celles que nous avons connues dans notre vie», déplorent-ils.
Ils souhaitent ainsi la création d’une commission qui devrait «conduire un audit d’urgence de dix jours» afin de revoir les résultats dans les États où les résultats ont été particulièrement serrés entre les candidats républicain et démocrate. Dans le cas contraire, «nous voterons le 6 janvier pour rejeter les électeurs des États disputés», indiquent-ils.
Une tentative vouée à l’échec?
Auparavant, seul le sénateur du Missouri, Josh Hawley, s’était prononcé publiquement en faveur d’un rejet de la certification. Le groupe de ces onze sénateurs républicains menés par le Texan Ted Cruz tentera de faire pencher la balance aussi bien à la Chambre des représentants qu’au Sénat, mais leur nombre ne devrait pas être suffisant pour aller au bout de cette démarche.
«Nous ne sommes pas naïfs. Nous nous attendons à ce que la majorité si ce n'est tous les Démocrates, et peut-être plus que quelques Républicains, votent autrement», reconnaissant d’ailleurs les signataires.
Le sénateur de l’État clé de Pennsylvanie Pat Toomey, bien que dans le camp républicain, a estimé que cette tentative vient s’opposer au «droit des citoyens d’élire leurs dirigeants». Quant à Mitt Romney, opposant à Trump au sein du parti, il estime quant à lui que ce «flagrant stratagème visant à rejeter les électeurs peut renforcer l’ambition politique de certains, mais menace dangereusement notre république démocratique».