Le niveau de pessimisme des Français à l’égard de l’année qui commence n’avait jamais été aussi haut depuis les débuts de ce sondage annuel effectué par Harris Interactive et RTL, il y a une dizaine d’années.
Jusqu’à présent, le record datait de 2011, quand 55% des personnes interrogées se montraient pessimistes pour 2012. Pour 2021, il est de 57%.
Alors que «les Français abordaient 2020 avec une certaine confiance», 55% des sondés se déclarant optimistes, leurs attentes n’ont pas été satisfaites:
«82% estiment qu’ils ont passé en 2020 une année négative, dont 39% une année “très négative”», selon Harris Interactive.
«Depuis le début du baromètre fin 2009, l’impression d’une année négative n’avait jamais dépassé les 54%, avec des oscillations ne dépassant jamais huit points d’une année sur l’autre. 2020 s’oppose ainsi radicalement aux années précédentes», précise l’institut.
Ceux qui ne perdent pas espoir
Une partie des Français, soit 42%, reste optimiste pour l’année à venir.
Quant au genre, l’optimisme est plus ressenti chez les hommes (47%). En termes d’âge, ce sont les jeunes qui sont les moins pessimistes (50% chez les moins de 35 ans), selon l’enquête.
Au niveau de l’appartenance politique, un optimisme est «plus marqué chez les soutiens LREM (64%) et parmi les sympathisants de gauche (EELV, 51%; LFI, 50%; PS, 47%) comme chez les proches des Républicains (47%)». Et d’ajouter que les «proches du Rassemblement National se montrent nettement les moins confiants (29%)».
Les sujets qui préoccupent
«Quel que soit le sujet, moins de la moitié des Français se montrent convaincus qu’il pourra aller en s’améliorant en 2021», poursuit par ailleurs Harris Interactive.
Parmi les thèmes «envisagés avec plus de confiance que les autres», figurent les luttes contre le Covid-19 (46% d’optimisme) et contre le terrorisme (46% également).
Le plus de pessimisme est affiché vis-à-vis des thématiques économiques, dont le chômage (20% d’optimisme, -12 points), ainsi que la croissance économique (26%, -8 points). Ensuite viennent les questions d’insécurité (26%, -7 points) et d’inégalités sociales (23%, -4 points).