Deux ex-patrons du renseignement algérien, les généraux Mohamed Mediene dit Toufik et Athmane Tartag dit Bachir, ainsi que Saïd Bouteflika, frère et ex-conseiller du Président déchu, ont été acquittés ce samedi 2 janvier par le tribunal militaire de Blida, écrit le site Tout sur l’Algérie.
Ces trois accusés étaient poursuivis pour «complot contre l’autorité de l’État et de l’armée» suite à une réunion tenue le 27 mars 2019. Ils ont ensuite été arrêtés en mai de la même année et condamnés en septembre à 15 ans de prison ferme.
Le 10 février, leur peine a été confirmée en appel. La quatrième co-accusée de ce procès, Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) a alors vu sa peine réduite à trois ans de prison, dont neuf mois ferme, et a aussitôt été remise en liberté.
Par la suite, les trois condamnés ont saisi en cassation la Cour suprême qui a fini par ordonner la programmation d’un autre procès en janvier, au tribunal militaire de Blida, mais avec une autre composition.
Même acquittés, Saïd Bouteflika et Athmane Tartag, resteront en prison. Le premier a été inculpé dans le cadre de l’affaire de l’ex-ministre de la Justice Tayeb Louh. Il est poursuivi pour «procédés de manipulations, d’injonctions, de trafic d’influence au sein de la Justice au profit d’hommes d’affaires et hauts responsables».
Quant à Athmane Tartag, il est placé sous mandat de dépôt pour non-respect de la procédure lors des enquêtes effectuées par ses services dans l’affaire de «Madame Maya» qui se faisait passer pour la fille d’Abdelaziz Bouteflika.
Le général Mohamed Mediene, lui, a déjà quitté la prison militaire de Blida il y a trois mois et se trouve à présent dans une clinique militaire, selon son avocat.