Washington envisage de placer Cuba sur la liste des sponsors du terrorisme

Des responsables du département d’État ont élaboré pour Mike Pompeo une proposition visant à désigner Cuba comme État sponsor du terrorisme, au côté de l’Iran, de la Corée du Nord et de la Syrie, rapporte le New York Times.
Sputnik

À quelques semaines de l’investiture présidentielle, le secrétaire d’État Mike Pompeo doit décider de placer ou non Cuba sur la liste des États sponsors du terrorisme où figurent déjà l’Iran, la Corée du Nord et la Syrie, annonce le New York Times qui se réfère à deux responsables américains.

D’après le quotidien, cette décision de dernière minute pourrait compliquer les plans de l’administration de Joe Biden de relâcher la pression américaine sur La Havane.

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Le New York Times rappelle que si Cuba se retrouve parmi les pays qui, selon la définition du département d’État, fournissent «à plusieurs reprises un soutien à des actes de terrorisme international», le gouvernement cubain tomberait automatiquement sous le coup de sanctions américaines.

Même si la nouvelle administration pourrait agir rapidement pour retirer Cuba de la liste, cela exigerait plus que la signature présidentielle, estime le quotidien, tout en précisant que dans ce cas-là, le département d’État devrait procéder à un examen formel, un processus qui pourrait prendre plusieurs mois.

Une porte-parole du département d’État a refusé de discuter des délibérations concernant les mesures contre Cuba. La Maison-Blanche n’a pas fait non plus de commentaire.

Trump vs Cuba

Les États-Unis et Cuba ont rétabli leurs relations diplomatiques en décembre 2014 après plus de 50 ans de rupture. Le 20 juillet 2015, les ambassades des deux pays ont rouvert à La Havane et à Washington. Le secrétaire d’État américain John Kerry est devenu à la mi-août le premier chef de la diplomatie américaine à poser le pied sur le sol cubain depuis 1945.

Le 18 septembre 2016, Washington avait annoncé sa décision d’alléger les conditions pour se rendre à Cuba et pour commercer avec. Mais le 16 juin 2017, Donald Trump a proclamé l’annulation avec effet immédiat de l’accord conclu par l’administration Obama avec l’île.

L’irascible 45e Président des États-Unis avait alors qualifié l’accord d’«odieux» parce qu’il avait «provoqué des violences et l’instabilité dans la région» sans rien rapporter à l’Oncle Sam.

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