«Mohamed ben Salmane a demandé aux Américains de m’assassiner personnellement», affirme Nasrallah

Hassan Nasrallah a accusé le prince saoudien Mohamed ben Salmane d’avoir demandé aux Américains de l’éliminer. En effet, lors d’un entretien avec Al Mayadeen, le chef du Hezbollah a indiqué que le prince avait même assuré que son pays allait assumer «le coût total de la guerre si l’assassinat aboutissait à cela». Riyad n’a pas encore réagi.
Sputnik

Lors d’un entretien accordé dimanche soir à la chaîne Al Mayadeen à l’occasion de l’anniversaire du décès du général Qassem Soleimani, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a accusé le prince héritier saoudien Mohamed ben Salmane d’avoir «demandé à l’administration américaine de l’assassiner».  Le prince a même promis que, si une guerre se déclenchait dans la région suite à cela, l’Arabie saoudite assumerait «le coût total» du conflit.

«Des sources privées m’ont alerté que Mohamed ben Salmane, lors de sa première visite à Washington et de sa rencontre avec Trump, avait demandé aux Américains de m’assassiner personnellement», a-t-il déclaré, soulignant qu’«après cette visite, plus d’une partie orientale et occidentale, que je ne peux pas divulguer, m’ont adressé des avertissements en particulier».

«Les Saoudiens étaient prêts à payer le coût»

Le chef du Hezbollah ajoute que depuis l’assassinat le 3 janvier 2020 du commandant de la Force al-Qods, unité d’élite du corps des Gardiens de la révolution islamique iranienne, le général Qassem Soleimani, lui-même et tous les cadres du parti «sont devenus les cibles des Israéliens, des Américains et des Saoudiens, selon les mêmes sources privées».

Ainsi, suite à la proposition faite par Mohamed ben Salmane, «les Américains ont répondu qu’ils confieraient cette affaire à Israël, mais ils craignaient que cela ne provoque une guerre régionale», a expliqué Hassan Nasrallah. «Alors les Saoudiens [le prince Mohamed ben Salmane, NDLR] ont dit qu’ils étaient prêts à payer le coût total de la guerre si l’assassinat aboutissait à cela», a-t-il lancé.

À ce jour, les autorités saoudiennes n’ont pas encore réagi à ces accusations.

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