Depuis l'arrêt du Conseil d'État du 9 novembre 2016, la scène de la Nativité n'a plus sa place sous le drapeau républicain, mais pas à Melun (Seine-et-Marne).
Selon France 3, quatre ans plus tard, la crèche de Noël a été réinstallée à l'Hôtel de Ville «au nom des racines chrétiennes de la France», comme l'a affirmé le maire Louis Vogel.
«La France ne commence pas en 2020. Et moi, je tiens à cela, à l'histoire de mon pays. Et sur ce plan-là, je ne serai jamais d'accord avec vous. Vous pouvez attaquer ma crèche, notre crèche. On verra qui gagnera», a-t-il déclaré à ses opposants lors d'un conseil municipal orageux.
Une faille juridique
Ainsi, la mairie a trouvé une faille juridique dans la décision du Conseil d'État qui admettait l'installation d'une crèche de Noël lorsqu'elle présentait «un caractère culturel, artistique ou festif, sans exprimer la reconnaissance d'un culte ou marquer une préférence religieuse».
À Melun, un fromage de Brie, un produit local, y a été placé. Cela a suffi pour que la justice autorise à maintenir la crèche à sa place.
«Ils ont agrémenté la scène d'un Brie de Melun qui est censé figurer un usage local. C'est une espèce de mise en scène qui a vocation à montrer l'élément culturel. En cela, elle viole la loi de 1905 sur la séparation de l'Église et de l'État», rétorque Arnaud Saint-Martin, conseiller municipal La France insoumise.