Moscou promet des mesures en réaction au harcèlement des médias russes en Lettonie

Alors que la Lettonie a annoncé une éventuelle limitation de la diffusion d’une chaîne de télévision russe dans le pays, Moscou a informé «avec regret» qu’il pourrait être contraint de prendre des mesures en réaction à cette décision.
Sputnik

Moscou considère le harcèlement de médias russes en Lettonie comme une violation de la liberté d'expression et des droits des minorités ethniques vivant dans le pays, a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.

«Nous constatons avec regret que la Russie se voit obligée d'envisager d’éventuelles mesures de réaction aux démarches des dirigeants lettons, qui se poursuivent et revêtent un caractère de plus en plus inamical envers les médias russes», a-t-elle souligné.

Maria Zakharova a commenté la déclaration du chef du Conseil letton des médias électroniques qui a déclaré qu’en janvier prochain au plus tard la diffusion des émissions de la chaîne de télévision Rossiya-RTR pourrait être limitée dans le pays.

Des précédents

Ce n'est pas la première fois que les médias russes se retrouvent face à des obstacles dans leur activité dans les pays baltes. Ainsi, fin 2019, des employés de Sputnik Estonie ont reçu de la part du département de la police des menaces directes d’engager des poursuites pénales contre eux s'ils continuent de collaborer avec l'organisation mère.

Tallinn a justifié ces mesures par les sanctions introduites par l'Union européenne en mars 2014 contre des personnes physiques et morales dans le contexte de la situation en Ukraine. Cependant, les sanctions visent non pas le groupe médiatique Rossiya Segodnya, dont fait partie Sputnik, mais personnellement son directeur général, Dmitri Kisselev.

Récemment, des accusations de violation des sanctions de l'UE ont été formulées à des journalistes lettons russophones, travaillant notamment pour Sputnik Lettonie, qui ont eu à subir des perquisitions chez eux.

Discuter