«On cajole mes agresseurs»: Michel Zecler dénonce la libération des deux policiers accusés de l'avoir frappé

Au lendemain de la libération des deux policiers accusés de l’avoir frappé, le producteur Michel Zecler a affirmé sur BFM TV ne pas «comprendre ce qui occasionne une telle bienveillance de l’État». Selon lui, cette décision donne l’impression qu’«on cajole ses agresseurs».
Sputnik

Le producteur de musique Michel Zecler a commenté auprès de BFM TV l’ordonnance des juges d'instruction de remettre en liberté les deux policiers accusés de l'avoir roué de coups.

«J’ai donc forcément du mal à comprendre ce qui occasionne une telle bienveillance de l’État vis-à-vis de ces trois individus», a-t-il réagi.

Et d’ajouter: «Cette nouvelle décision exécutée avec un empressement curieux donne le sentiment que, derrière les discours convenus, on cajole mes agresseurs sans beaucoup d’états d’âme».

Producteur passé à tabac

Le producteur de musique Michel Zecler a été roué de coups par trois policiers dans l’entrée de son studio du XVIIe arrondissement de Paris samedi 21 novembre.

Les policiers mis en cause dans l’affaire Zecler ont obtenu le soutien financier de Didier Lallement
Suite à son interpellation, il a d’abord été placé en garde à vue dans le cadre d'une enquête ouverte par le parquet de Paris pour «violences sur personne dépositaire de l'autorité publique» et «rébellion».

Mais le parquet a finalement classé cette enquête et ouvert une nouvelle procédure pour «violences par personnes dépositaires de l'autorité publique» et «faux en écriture publique», confiée à l’IGPN.

Deux policiers ont été écroués et deux placés sous contrôle judiciaire.

La remise en liberté des deux policiers écroués

Les juges d'instruction ont ordonné le 22 décembre la remise en liberté des deux policiers placés en détention. Ils seront soumis à un contrôle judiciaire qui prévoit une interdiction d'entrer en relation avec la victime et les autres mis en examen, de détenir une arme et d'exercer la profession de fonctionnaires de police. Ils n'ont par ailleurs pas le droit de paraître dans le XVIIe arrondissement de Paris, où se situe le studio de musique du producteur, et devront en outre s'acquitter d'une caution de 5.000 euros, indique l’AFP se référant à une source judiciaire.

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