Fin novembre, les Émirats arabes unis ont bel et bien mis en place une restriction d’octroi de visas pour plusieurs pays, tel que rapporté par l’agence Reuters. En effet, lors d’un point presse samedi 19 décembre à Abou Dhabi, à l’occasion d’une visite officielle de son homologue pakistanais, le ministre émirati des Affaires étrangères, Cheikh Abdallah Ben Zayed al-Nahyane, a confirmé cette information tout en indiquant la cause de son instauration, selon Emirates News Agency (ENA).
Tout en se félicitant du rôle de la communauté immigrée pakistanaise de 1,5 million de personnes dans le développement économique et culturel de son pays, le chef de la diplomatie émiratie a précisé que «les restrictions imposées sur l’octroi de certains visas étaient temporaires en raison de la propagation de la pandémie de Covid-19».
À en croire Reuters qui affirme avoir consulté un document officiel concernant cette décision, 13 pays sont concernés par cette restriction entrée en vigueur depuis le 18 novembre, à savoir: l’Algérie, l’Afghanistan, l’Irak, l’Iran, le Kenya, la Libye, le Liban, le Pakistan, la Syrie, la Somalie, la Turquie, la Tunisie et le Yémen.
Y a-t-il une autre raison à cette suspension?
Contactée par Reuters, une source gouvernementale proche du dossier a affirmé que «la décision de suspendre la délivrance de visas à ces 13 pays avait été prise pour des raisons de sécurité nationale». Néanmoins, la même source a assuré que «cette mesure restera en vigueur pour une courte durée».
Fin novembre, le ministère algérien des Affaires étrangères a réagi à ces informations, affirmant qu’elles étaient «fausses et dénuées de tout fondement», indique une note relayée par l’Algérie Presse Service (APS).
«Les hautes autorités émiraties ont démenti en bloc l’existence d’une quelconque décision concernant les citoyens algériens s’agissant de la mesure d’interdiction d’entrer dans leurs territoires [pour des raisons de sécurité nationale, ndlr]», a-t-elle ajouté.