Dans le contexte de la nouvelle dynamique initiée par l’intermédiaire du Koweït pour résoudre la crise du Golfe, le ministre d'État émirati des Affaires étrangères, Anwar Gargash, a affirmé ce mardi 22 décembre sur Twitter que «l’atmosphère politique dans la région» est tout à fait favorable à un dénouement heureux pour l’embargo imposé depuis juin 2017 au Qatar.
Cependant, il s’étonne du comportement de certains médias qataris qui ne militent pas dans ce même sens, soulignant que cette attitude est «étrange et difficile à expliquer».
«L'atmosphère politique et sociale dans le golfe Arabe (Persique, ndlr] aspire avec impatience à mettre fin à la crise avec le Qatar, et cherche le meilleur moyen de garantir l'engagement de Doha à respecter tout accord qui porte dans ses plis le bien de la région», écrit le ministre.
A contrario, selon lui, «les plateformes médiatiques qataries apparaissent déterminées à saper tout accord, un phénomène étrange et difficile à expliquer».
Les déclarations d’Anwar Gargash interviennent une journée après le rapport publié par Al Jazeera accusant l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis d’espionner ses journalistes.
Vers la résolution de la crise du Golfe?
De son côté, le chef de la diplomatie qatarie, Mohamed ben Abderrahmane al-Thani, a estimé que la déclaration de son homologue koweïtien «était un pas important vers la résolution de la crise du Golfe». À cet effet, il a remercié le Koweït «pour sa médiation depuis le début de la crise», soulignant «tout l’intérêt que le Qatar porte aux efforts américains allant dans le même but».
«Nous affirmons que notre priorité a toujours été et sera la préservation des intérêts et la sécurité des populations du Golfe et de toute la région», a-t-il conclu.
Le ministre saoudien des Affaires étrangères Fayçal ben Farhane al Saoud a également salué les efforts koweïtiens et américains dans le but de résoudre la crise du Golfe.
En juin 2017, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l’Égypte ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar qu’ils avaient accusé de financer le terrorisme en plus de son rapprochement avec la République islamique d’Iran. Doha a toujours nié les accusations concernant le financement d’activités terroristes dans la région.