Selon les entretiens entre les cosmonautes de la Station spatiale internationale (ISS) et la Terre retransmises par la NASA, le Centre russe de contrôle des vols spatiaux (TsOuP) est préoccupé par la fuite d'oxygène dans le module russe Zvezda car les réserves de gaz destinées à combler les pertes touchent à leur fin.
En octobre, une fuite a été détectée dans la chambre intermédiaire du segment russe et la fissure à son origine a été colmatée. Mais le directeur exécutif des programmes habités de Roscosmos Sergueï Krikalev a alors déclaré que la fuite pouvait avoir lieu dans un autre endroit et que la version d'une fissure devait être confirmée.
Le Centre a demandé à l'équipage de rétrécir la zone des recherches.
Les spécialistes russes envisagent également la fermeture de la chambre intermédiaire car plus longtemps elle est fermée, plus grande sera l'économie de l'air «même s'il faut la gonfler ensuite».
Une fuite recherchée depuis plus d'un an
Une légère fuite d'oxygène sur l'ISS a été découverte en septembre 2019. Après que sa vitesse s'est multipliée par cinq les trappes dans les modules de l'ISS ont été fermées à deux reprises en août-septembre 2020 pour vérifier s'ils étaient pressurisés.
L'agence russe Roscosmos a fait savoir à Sputnik que la fissure ne présentait pas de danger pour l'ISS et l'équipage et que les spécialistes sur Terre cherchaient une solution.
Le cosmonaute russe Pavel Vinogradov ne trouve pas critique la situation avec cette nouvelle fuite d'oxygène.
«Il n'y a pas de problèmes à bord, le travail normal se poursuit», a-t-il déclaré à Sputnik.
Actuellement, les Russes Sergueï Ryjikov et Sergueï Koud-Svertchkov, les Américains Kathleen Rubins, Michael Hopkins, Victor Glover, Shannon Walker ainsi que le Japonais Soichi Noguchi se trouvent dans la Station.