Les États-Unis ont ajouté vendredi 18 décembre plusieurs dizaines de nouvelles entreprises chinoises sur leur liste noire, a annoncé le secrétaire au Commerce Wilbur Ross dans une interview télévisée.
Selon Reuters, le département du Commerce a ajouté à cette liste le plus grand fabricant chinois de puces, le SMIC, nommé cœur de l'économie chinoise, ainsi que ses 11 affiliés.
Wilbur Ross a déclaré dans une interview à Fox Business Network que la mesure visait à empêcher leur accès à une technologie américaine plus avancée.
Le département américain du Commerce a déclaré que l'action contre le SMIC découlait des efforts de Pékin visant à exploiter les technologies civiles à des fins militaires, ainsi que des preuves d'activités préoccupantes entre le SMIC et les entreprises industrielles militaires chinoises.
Le point final de la campagne antichinoise?
Au total, la liste noire a été complétée par une soixantaine de sociétés.
À la mi-novembre, le Président américain avait signé un décret interdisant aux Américains d'investir dans une trentaine d'entreprises qui faisaient des affaires avec l'armée chinoise.
Le décret qui doit entrer en vigueur le 11 janvier interdit de placer de l'argent dans des entreprises chinoises qui aident l'armée populaire de libération (APL) à se moderniser.
Les tensions entre les États-Unis et la Chine remontent à la forte augmentation des taxes douanières par Donald Trump en janvier 2018. Elles ont connu un regain suite à l’interdiction pour le géant chinois Huawei de vendre ses équipements en mai 2019 et sont allées crescendo depuis le mois d'août dernier quand Donald Trump, en pleine campagne pour sa réélection, a posé un ultimatum à TikTok, qu'il accuse d'espionnage industriel pour le compte de Pékin.