C’est presque devenu un lieu commun dans la vie politique française: de La France insoumise au Rassemblement national en passant par les écologistes, tout le monde se dit «gaulliste». Un peu par facilité, un peu par commodité, enfin un peu par opportunisme politique, aussi. Pourtant, le fondateur de la cinquième République n’a laissé aucune doctrine ni aucun catéchisme politique. Bien malin d’ailleurs celui qui serait capable de deviner quelles auraient été les intentions du général dans les circonstances actuelles.
Pour Henri Guaino, conseiller spécial de la présidence de Nicolas Sarkozy de 2007 à 2012 et ancien député, le gaullisme se définit avant tout comme un état d’esprit et comme une volonté: celle de mettre les intérêts de la France au-dessus de tous les autres. Le constat de l’auteur de De Gaulle: le nom de tout ce qui nous manque (Éd. du Rocher) est sans appel: la classe politique dans sa quasi-totalité a dilapidé l’héritage politique du gaullisme. Pour le pire.