Au lendemain de la manifestation policière du 17 décembre près du domicile de la maire Nathalie Appéré, une trentaine de forces de l’ordre ont mené une nouvelle opération sur un rond-point dans le sud de Rennes suite aux propos d’Emmanuel Macron.
Ils ont contrôlé des automobilistes pour leur demander leur avis sur la police puis d’écrire quelques mots sur des cartes postales qu’ils enverront à l’Élysée.
Recueillir le soutien de la population
L’action avait pour but de recueillir le soutien de la population après les récents propos tenus par Emmanuel Macron sur les violences policières et les contrôles au faciès.
«Nous voulons montrer qu’une grande partie de la population soutient la police, reconnaît la difficulté de notre métier», explique Frédéric Gallet, secrétaire départemental du syndicat policier Alliance, cité par ActuRennes.
«Emmanuel Macron nous a qualifiés de police raciste, de police violente, que l'on fait des contrôles d'identité au faciès. Ce n'est pas la réalité de notre métier, qui est irréprochable. On ne peut pas prendre quelques interventions qui se passent mal sur les trois millions que l'on fait par an», s’indigne-t-il auprès du média.
«Les policiers ne sont pas jugés à leur propre valeur»
Bien que certaines personnes aient préféré s’abstenir, la plupart de celles «contrôlées» ont exprimé leur soutien aux gardiens de la paix.
«Les policiers ne sont pas jugés à leur propre valeur», juge un homme de 27 ans. «Je sais qu’ils font un métier difficile et très peu reconnu par nos élus», estime pour sa part une femme.
Les propos en cause
Le 4 décembre, lors d’une interview au média en ligne Brut, M.Macron a évoqué les contrôles au faciès et les violences policières. Il a notamment jugé «insoutenable» que les contrôles policiers ciblent davantage les jeunes dont la peau «n’est pas blanche». Ces paroles ont provoqué des actions de protestations de policiers un peu partout dans l’Hexagone.