Cette fin d’année est traditionnellement le moment de dresser le bilan des événements qui se sont déroulés sur la scène internationale. Comment l’histoire se souviendra-t-elle de l’année 2020?
Comment 2020 a-t-elle changé le cours de l’histoire? Quels sont les grands événements de l’année, à part la pandémie? Patricia Lalonde, ancienne députée européenne, vice-présidente de Geopragma et chercheuse à l’Institut Prospective et Sécurité de l'Europe (IPSE), a son idée sur cette question:
«L’événement qui m’a frappée, c’était l’assassinat du général Soleimani, qui a failli mettre un KO général à tout le Moyen-Orient.»
Emmanuel Dupuy, président de l’IPSE, propose pour sa part une personnalité de l’année en lien avec le coronavirus:
«Moi, je pense que la personnalité de l’année, c’est le Premier ministre de Nouvelle-Zélande, Mme Jacinda Ardern, puisqu’elle a parfaitement bien maîtrisé la pandémie.»
Les deux experts en géopolitique ont également commenté l’impact de la pandémie sur les autres enjeux géostratégiques. D’après Emmanuel Dupuy, 2020 est une année de bascule à plus d’un titre:
«Cette année pandémique a montré que dans ce rapport de puissances, il y a une puissance déclinante, les États-Unis, et une puissance ascendante, la Chine, qui tend à espérer accélérer la parité stratégique. Dans cette nouvelle guerre froide, est-ce l’Europe doit se positionner dans une logique euroatlantique, ou bien est-ce qu’elle doit prendre en compte les nouveaux rapports de puissances eurasiatiques?»
Pour Patricia Lalonde également, cette rivalité entre les deux superpuissances mondiales a marqué 2020:
«Les relations entre la Chine et les États-Unis de Trump sont terribles pour le moment, et je pense que la pandémie a accentué ça.»