Invité sur Europe 1 ce vendredi 18 décembre, le député de l’Essonne et président de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, Cédric Villani, a donné son avis sur ces Français qui rechignent à l’idée de se faire vacciner.
«Le doute est sain. Il faut simplement parler, discuter, débattre», a-t-il dit. Et d’ajouter: «Il ne faut pas caricaturer ceux qui s’en méfient».
«Cafouillages pendant la crise sanitaire»
Pour M.Villani, plusieurs facteurs doivent être pris en considération pour comprendre cette défiance.
«Il ne faut pas réduire l’hésitation vaccinale aux théories du complot, c’est bien plus que ça.» Selon lui, la position «anti-vaccin» s’expliquerait en partie par une défiance à l’encontre des autorités.
«Il y a eu des cafouillages pendant la crise sanitaire, cela peut entraîner des doutes», dit-il, évoquant le manque de masques au printemps.
Appel à faire confiance «aux grands scientifiques»
Néanmoins, M.Villani appelle à faire «davantage confiance aux grands scientifiques» qui se sont penchés sur le développement des différents vaccins.
«Oui, ils ont été élaborés dans un temps très court, mais l’Agence européenne des médicaments a fait preuve de la plus grande rigueur», assure le député.
Près d’un Français sur deux
Le 16 décembre, Jean Castex a annoncé devant l’Assemblée nationale que la campagne de vaccination contre le coronavirus pourrait être lancée à partir de la dernière semaine de décembre.
Publié le jour même, un sondage Elabe réalisé pour BFM TV a toutefois constaté que près d’un Français sur deux, soit 49% de la population, n’envisagerait pas de se faire vacciner. Ce chiffre est pourtant en baisse par rapport aux résultats de l’enquête réalisée par l’Ifop en novembre, lorsque ce coefficient était de 59%.