En collaboration avec l'université d'Oxford et le groupe pharmaceutique AstraZeneca, le centre Gamaleïa mènera bientôt des études sur les vaccins contre le Covid-19, a déclaré le directeur du centre Alexandre Guinzbourg ce jeudi 17 décembre sur la chaîne Rossiya 24.
«Nos collègues britanniques d’AstraZeneca ont seulement un composant, et ils ne possèdent pas celui capable de le booster effectivement. Si la seconde fois, comme nos collègues l’ont démontré […], utilise le premier composant, alors le renforcement [de l’immunité, ndlr] se produit, mais très légèrement […]. C'est pourquoi il a été convenu entre le Fonds russe d'investissement direct (RFPI) et AstraZeneca de réaliser des essais cliniques dans lesquels ce composant créé à Oxford sera utilisé en tant que premier composant, et en second celui qui fait partie du vaccin Spoutnik V», expose-t-il.
Et d’ajouter:
«Autant que je sache, ces essais cliniques commenceront bientôt. Nos collègues étrangers auront alors entre leurs mains un vaccin très efficace qui, on peut le dire, aura été créé conjointement.»
Le microbiologiste Alexandre Guinzbourg a expliqué que la nécessité d'un deuxième composant du vaccin est due au fait qu'il offre une meilleure protection à l'organisme en renforçant l'action du premier composant et en influençant la production de cellules mémoires.
«Nous avons immédiatement créé deux composants de ce vaccin. Le second renforce non seulement l'action du premier, mais il permet aussi à la suite de la nouvelle vaccination d'espérer avec une grande probabilité la formation de cellules mémoires qui nous protégeront à long terme», poursuit-il.
Une proposition acceptée
Après avoir reçu les résultats sur l’efficacité à plus de 90% du Spoutnik V contre le Covid-19, le RFPI et le Centre de recherche Gamaleïa ont fait une offre le 23 novembre à AstraZeneca sur l’utilisation de l’un des deux composants (vecteurs adénoviraux humains) du vaccin russe dans les essais cliniques de leur propre vaccin.
La proposition acceptée, le laboratoire commencera d’ici la fin de l’année un essai clinique de son vaccin en combinaison avec le vecteur adénoviral humain du 26e sérotype du Spoutnik V. Cette étude doit montrer s’il est possible d’augmenter l’efficacité du vaccin d’AstraZeneca grâce à une approche combinée.