Une trentaine d’ours polaires sont arrivés au village de Ryrkaïpy, sur la côte ouest de la presqu’île de Tchoukotka, à l'extrémité nord-est de Russie, fait savoir le Fonds mondial pour la nature (WWF) de Russie.
«Les patrouilles ont compté aujourd’hui environ 30 ours polaires. Ce ne sont que les animaux qu’ils ont réussi à apercevoir au moyen de jumelles et il y en a vraisemblablement davantage. Les uns se trouvent sur le cap Kojevnikov (une petite presqu’île à un kilomètre à peine de maisons habitées) et déterrent les restes de morses gelés, tandis que les autres font route vers le cap en marchant sur de la glace émiettée», indique le WWF dans son message.
Ce qui «inquiète», c’est que la plupart des ours sont «assez maigres», souligne un membre d’une patrouille.
Toujours selon le communiqué, la situation est tendue, mais la Patrouille des ours tente de la contrôler. Les volontaires font régulièrement le tour de la localité, accordant une attention soutenue aux abords de l'école et de la maternelle, et expliquent aux villageois les mesures de sécurité.
Il y a un an
Le WWF rappelle que la situation était à peu près la même il y a un an, lorsque 60 animaux s’étaient concentrés dans le secteur du village.
«Grâce au professionnalisme des patrouilles et à la coordination des activités des autorités, du WWF et des volontaires, personne n’a souffert, ni les hommes ni les animaux figurant sur la liste rouge des espèces menacées.»
De telles situations surgissent de plus en plus souvent et l’une des principales raisons en est le réchauffement climatique. La glace se forme beaucoup plus tard qu’avant et les ours ne peuvent pas partir en mer pour chasser. Ils sont obligés de chercher de la nourriture sur la côte, explique Varvara Semionova, coordinatrice des projets du WWF en Russie pour la conservation de la biodiversité de l'Arctique.