Haut-Karabakh: l’Arménie annonce la sortie de ses soldats de l’encerclement, assistés de pacificateurs russes

Après l’apparition de vidéos montrant la sortie de l’encerclement de soldats au Haut-Karabakh, la Défense arménienne a confirmé ces informations, soulignant le rôle des soldats russes de maintien de la paix.
Sputnik

La Défense arménienne a déclaré ce mercredi 16 décembre que des soldats de la paix russes ont aidé des militaires arméniens à sortir de l’encerclement dans la région d’Hadrout, au Haut-Karabakh.

«Sur internet se propagent des vidéos montrant un groupe de militaires arméniens sortir de l’encerclement, dans le territoire des villages de KhinTakher et de Khtsaberd, dans l’Hadrout. Cette vidéo correspond à la réalité. L’opération a été menée à grâce aux actes efficaces du contingent russe chargé d’une mission de la paix» au Haut-Karabakh, informe un communiqué publié sur le site du ministère de la Défense.

Plus tôt, le commandant du contingent russe, Roustam Mouradov, avait déclaré que la situation dans la zone de deux villages d’Hadrout, où la violation de la trêve a été constatée le 11 décembre, s’était normalisée.

Situation dans l’Hadrout

D’après les informations de la Défense arménienne, des détachements azerbaïdjanais ont attaqué les villages en question, entrant à Khan Takher et se trouvant à proximité immédiate de Khtsaberd. Selon les informations de la partie arménienne, six de ses soldats ont été blessés et il y a «des morts et des blessés» côté azéri. Bakou parle de quatre victimes et deux blessés, et rejette la responsabilité sur la partie arménienne.

Conflit au Haut-Karabakh

Le conflit dans le Haut-Karabakh a éclaté en février 1988, lorsque cette région autonome principalement peuplée d'Arméniens a voulu se séparer de la République socialiste soviétique d'Azerbaïdjan. Lors de la guerre de 1992-1994, l'Azerbaïdjan a perdu le contrôle sur le Haut-Karabakh. Depuis 1992, le règlement pacifique du conflit fait l'objet de négociations menées dans le cadre du Groupe de Minsk de l'OSCE coprésidé par les États-Unis, la Russie et la France. Alors que Bakou insiste sur la préservation de son intégrité territoriale, Erevan défend les intérêts de la République non reconnue, le Haut-Karabakh n’étant pas partie prenante dans les négociations.

Le 27 septembre, des combats d'envergure ont repris dans la région, faisant plus de 4.000 morts. L’Azerbaïdjan a reconquis une partie de la région. Le 9 novembre, le pays a, avec l'Arménie et la Russie, signé une déclaration sur l'arrêt complet des hostilités. Le document prévoit le passage de plusieurs régions de la République autoproclamée sous le contrôle de Bakou et l’échange de prisonniers avec Erevan, ainsi que le déploiement d’un contingent russe de maintien de la paix le long de la ligne de contact et dans le couloir de Latchin reliant le Haut-Karabakh à l'Arménie.

Discuter