Le préfet Lallement «confond l’autorité avec l’autoritarisme», estime Jordan Bardella

Lors des manifestations, les forces de l’ordre visent plutôt les manifestants pacifiques au lieu de se concentrer sur les casseurs qui sont «systématiquement connus des services de renseignement», a déclaré Jordan Bardella sur BFM TV. Ces ordres relèvent de Didier Lallement qui «confond l’autorité et l’autoritarisme».
Sputnik

En revenant sur la stratégie de maintien de l’ordre pendant la manifestation contre la loi Sécurité globale mise en place par Didier Lallement, le député européen du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella a estimé, sur le plateau de BFM TV, que le chef de la police parisienne confondait «l’autorité avec l'autoritarisme».

Ce sont plutôt les casseurs qui devraient être «ciblés», selon lui:

«Je dis que le préfet Lallement a confondu l'autorité avec l'autoritarisme et qu'il a préféré, plutôt que cibler une minorité de gens, qu'on a laissés monter à l'avant des cortèges [...], on a fait le choix de stratégies qui visaient à enfermer l'intégralité des manifestants [...] plutôt que de cibler la minorité».

Commentant le travail des policiers et des gendarmes et leur éventuelles erreurs, Jordan Bardella a affirmé qu’il «peut y avoir des erreurs individuelles. Il y en a systématiquement d'un côté comme de l'autre».

«Se concentrer sur la minorité»

Cependant, les fonctionnaires sont censés appliquer les ordres, lesquels «ont visé systématiquement des foules pacifiques plutôt que de se concentrer sur la minorité qu'il fallait neutraliser et qui venait à chaque fois dans les manifestations pourrir les revendications».

D’après les dires de M.Bardella, les casseurs qui ne se font pas interpellés sont néanmoins «systématiquement connus des services de renseignement». L’eurodéputé du RN a également comparé les militants de l’ultra-gauche avec les islamistes qui «partagent un objectif commun de la destruction de l’État».

De nouvelles tensions ont eu lieu à Paris entre les manifestants et les forces de l’ordre lors d’une manifestation contre la loi Sécurité globale, le 12 décembre. Gérald Darmanin a déclaré sur Twitter que «plusieurs centaines de casseurs étaient venus pour commettre des violences». Selon Le Canard enchaîné, Emmanuel Macron a chargé le ministre de l’Intérieur de résoudre ce problème de casseurs «par tous les moyens».

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