La Turquie s’attend à ce que «l’UE tienne parole» et que les USA la «soutiennent»

Recep Tayyip Erdogan a réagi aux sanctions imposées à la Turquie par l’Union européenne -pour un forage en Méditerranée orientale- et par les États-Unis -pour l’achat de systèmes antimissiles russes S-400- en décrivant la situation comme «très triste».
Sputnik

Le Président turc a déclaré qu'il était contrarié par les sanctions décrétées par les États-Unis et les pays européens contre la Turquie.

«Il est très triste que les États-Unis et l’Europe fassent ces derniers temps de plus en plus de déclarations sur des sanctions prises à l’encontre de notre pays. Nous nous attendons, non à ce qu’ils décrètent des sanctions, mais à ce que l’UE tienne parole et que les États-Unis nous soutiennent dans notre lutte contre les organisations terroristes», a-t-il déclaré aux journalistes.

Les dirigeants de l'Union européenne ont précédemment concerté une décision prévoyant d’élargir les sanctions contre la Turquie en raison d’un forage en Méditerranée orientale. Le haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a également été chargé de se pencher sur la convocation d'une conférence internationale sur la situation dans cette région et d'élaborer, d’ici à mars 2021, un rapport sur les relations avec la Turquie.

Washington a annoncé ce 14 décembre instaurer des sanctions contre la Direction des industries turques de la Défense pour l’achat par Ankara de systèmes de défense antiaérienne russe S-400, a fait savoir le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo. Sont également visés par cette décision le chef de cette agence, Ismail Demir, ainsi que trois autres employés.

Les S-400 russes

Les livraisons des systèmes de défense antiaérienne russes S-400, qui ont fait éclater une crise entre la Turquie et les États-Unis, ont été entamées à la mi-juillet 2019.

Washington a exigé qu’Ankara rompe l'accord et acquière des Patriot américains, menaçant de retarder, voire d'annuler, la vente de chasseurs F-35 à la Turquie ainsi que d'imposer des sanctions conformément à la loi CAATSA (Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act), dite «Contre les adversaires de l’Amérique».

Ankara a refusé net et a poursuivi les négociations avec la Russie sur une quantité supplémentaire de S-400.

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