Offerte par un artiste américain à la ville de Paris après les attentats du 13 novembre 2015, une fresque de Marianne a été modifiée par un groupe de graffeurs anonymes pour exprimer leur mécontentement à l’encontre des démarches entreprises par le gouvernement, indique le média Hiya!, qui se spécialise dans la culture urbaine.
Des larmes de sang ont été rajoutées au visage de la Marianne haute d’une dizaine de mètres dessinée sur la façade d’un immeuble situé dans le 13e arrondissement de Paris.
Écrite au-dessus et au-dessous de l’image, la devise de la République a été barrée à la peinture blanche. Les auteurs des faits ont également apposé le hashtag #MariannePleure sur le mur.
Le média affirme avoir reçu le cliché de cette Marianne via une messagerie cryptée. Le message a été suivi d’un manifeste intitulé «LREM-NRV» qui revendiquait cet acte.
«Ouvrez donc les yeux», «Vous êtes les maris violents des valeurs que vous prétendez défendre», «Agitez vos drones, zappez entre vos caméras, la seule chose que vous verrez, c’est nos majeurs depuis les toits de la ville», ont indiqué les grapheurs cités par le média.
Ce détournement semble venir en réaction à l’appel à la création lancé par des artistes, musiciens et grapheurs pour protester contre les violences policières, les inégalités et l’article 24 de la loi Sécurité globale. Les œuvres sont censées être diffusées avec le hashtag #mariannepleure, poursuit Hiya!.
L’acte a été déploré par le maire du 13e arrondissement de Paris, Jérôme Coumet, sur son compte Twitter. Selon lui, la fresque a été «dégradée». «Nous verrons avec Obey Giant [mouvement street-art créé par Shepard Fairey, l’auteur de la fresque, NDLR] quelle suite donner», a-t-il ajouté.