Un rassemblement a été organisé devant la mairie du 10e arrondissement, pour tenter de sauver une école maternelle destinée à devenir un poste de la future police municipale, rapporte Le Parisien. Des dizaines de parents d’élèves, parfois accompagnés de leurs enfants, ont manifesté avec des banderoles.
L’établissement, sis 20 rue Paradis, est en travaux depuis septembre 2019. Il ne rouvrira finalement pas pour accueillir les cinq classes qu’il abritait auparavant, mais deviendra un poste de la police municipale. Les 92 élèves qui s’y rendaient ont été transférés dans deux autres écoles de l’arrondissement.
En marge du rassemblement, une pétition ayant recueilli 500 signatures a également été lancée par un collectif de parents d’élèves. Elle dénonce une décision de fermeture ne reposant «sur aucun fondement», qui provoquera une «densification de toutes les écoles du secteur».
Chute de la démographie scolaire
Alexandra Corbebard, maire PS du 10ème arrondissement, justifie quant à elle ce réaménagement par une chute de la démographie scolaire dans son secteur.
«La démographie scolaire décroche dans le Xe. Et cette baisse des effectifs fait courir le risque de fermeture de nombreuses classes dans les écoles voisines de Paradis», explique-t-elle au Parisien.
Les chiffres du rectorat, relayés par le quotidien, montrent en effet que le nombre d'élèves inscrits dans les écoles Belzunce, Chabrol, Martel, Schwartzenberg et Paradis (10e) a chuté de 1.441 à 1.087 entre 2016 et 2020. Alors que ces établissements comptaient 60 classes à l’époque, ils n’en comptent plus que 50 aujourd’hui.
L’édile reconnaît néanmoins qu’une des écoles où ont été transférés les élèves de la rue Paradis n’est pas «aménagée pour des maternelles» et promet que des travaux y seront effectués prochainement.
Le 19 novembre, l’Assemblée nationale avait adopté l’article 4 de la loi Sécurité globale, proposant la création d’une police municipale parisienne. Avec Brest, la capitale était jusqu’ici la seule grande ville française à ne pas en posséder.