L'ancien gardien de l'OM, Pascal Olmeta, est au cœur d'une polémique depuis près de cinq ans pour avoir abattu un éléphant.
L’affaire a été rendue publique en 2016 quand une vidéo montrant le footballeur tuer «froidement» un pachyderme «à bout portant» lors d'une partie de chasse au Zimbabwe a surgi sur le site Holidog Times.
Selon le journal, il avait été invité tous frais payés par le fabricant de munitions suédois Norma, et son distributeur français Ruag Ammotec. Au total, la valeur de son voyage est estimée entre 28.000 et 32.000 euros.
Cela lui procure une émotion intense
L’ex-footballeur avait accepté que son safari fasse l'objet d'un reportage pour Connaissance de la chasse, explique Capital. Dans cet article, M.Olmeta confie qu’abattre l’éléphant lui a procuré une émotion aussi intense qu’une demi-finale de coupe d’Europe en Russie devant 100.000 spectateurs, selon Capital.
«À la chasse, il faut mettre de la joie. On déconne à plein tube et on s’amuse! C’est peut-être ça qui agace certains écolos dogmatiques qui ont toujours l’air triste et sévère comme des quakers anglais avec leur leçon de morale à deux balles!», s’exclamait-il dans une autre interview accordée au site NosChasses.fr.
Il réclame le retrait de la vidéo
Après la publication de Holidog Times, la réaction des internautes ne s’est pas faite attendre. Une pétition pour «mettre en prison» Pascal Olmeta a rapidement rassemblé 22.900 signatures. De nombreux partenaires commerciaux lui ont «tourné le dos», son image était dégradée, relate Capital.
Pour limiter les dégâts, l'ancien gardien de l'OM a décidé de lancer des actions en justice pour effacer la vidéo. Il s’est retourné contre un guide de chasse, Christophe Morio, qui avait tourné la vidéo. Pascal Olmeta lui réclame 111.000 euros pour atteinte à sa vie privée et à son droit à l’image lors de la partie de chasse.
Retirée de YouTube, la vidéo reste néanmoins disponible sur DailyMotion et sur Twitter, indique Capital.
Une «chasse légale»
Il explique en outre que la chasse à l’éléphant «était légale et avait pour but de pallier les risques causés par la surpopulation d’éléphants au Zimbabwe» et que «seuls sont chassés les animaux les plus âgés», rapporte Capital.
La cour d'appel de Versailles a statué que «la partie de chasse relève de la sphère privée de Pascal Olmeta», lui accordant 5.000 euros pour indemniser son préjudice moral, plus 4.000 euros de frais de procédure.