L’Iran exécute un opposant qui avait le statut de réfugié en France

L'opposant iranien Rouhollah Zam, un temps exilé en France, a été exécuté en Iran quatre jours après la confirmation de sa condamnation à mort pour son rôle dans la vague de contestation de l'hiver 2017-2018.
Sputnik

Le journaliste iranien Rouhollah Zam, capturé l'année dernière par les Gardiens de la révolution islamique après des années d'exil en France, a été exécuté ce samedi 12 décembre, rapporte la télévision d'État en Iran.

Plus tôt dans la semaine, la Cour suprême iranienne avait confirmé la condamnation à mort de ce journaliste jugé coupable d'incitation à la violence lors du mouvement de contestation de 2017.

«Le directeur du réseau contre-révolutionnaire Amadnews a été pendu ce matin», a rapporté la radiotélévision d'État Seda va Sima.

Asile politique en France

Fin 2017, l'Iran a connu une vague de manifestations contre le coût de la vie, dans lesquelles 21 personnes sont mortes selon le bilan officiel. Les autorités, qui avaient procédé à des milliers d'arrestations, avaient accusé les États-Unis, l'Arabie saoudite et des opposants en exil d'avoir fomenté ces troubles.

Fils d'un dignitaire religieux chiite réformateur, Rouhollah Zam avait obtenu l'asile politique en France après avoir fui l'Iran. Les Gardiens de la révolution ont annoncé en 2019 l'avoir capturé à l'issue d'une opération de renseignement sans préciser où elle s'était déroulée.

RSF «choqués» par l'exécution

L'organisation Reporters sans frontières (RSF) s'est déclaré «choquée» par l'éxécution de l'opposant Rouhollah Zam. Dans un tweet, RSF indique avoir notamment «averti de l'imminence de l'exécution dès le 23 octobre» la Haute commissaire aux droits de l'Homme de l'Onu Michelle Bachelet.

Discuter