Vers 19 heures, le 10 décembre, une surveillante gradée du centre pénitentiaire de Liancourt a été agressée devant son domicile en rentrant du travail.
La femme de 35 ans a été hospitalisée avec des «plaies importantes» au visage principalement, mais aussi au genou et à la tête.
«La piste privilégiée est celle d’un acte délibéré contre elle, possiblement lié à ses fonctions. Il ne s’agit pas du tout a priori d’une agression gratuite», a déclaré à l’AFP le procureur d’Amiens, qui a ouvert une enquête de flagrance.
La surveillante a «probablement été frappée par un objet» et par «une seule personne, en présence d’une seconde», a expliqué le magistrat, ajoutant que son mari est «intervenu rapidement» pour lui porter secours.
«Elle aurait été d’abord aspergée d’un liquide non identifié, puis aurait reçu plusieurs coups de poing et un de barre de fer au niveau du crâne», a détaillé un délégué du syndicat SNP-FO local.
Rassemblement de soutien devant la prison
L’agression a créé un grand émoi parmi ses collègues. Une cinquantaine d’employés se sont rassemblés devant le centre pénitentiaire vendredi 11 décembre au matin.
«Qu’on s’en prenne à nous à l’intérieur du site, ce sont les risques du métier entre guillemets, mais là, elle était en civil, devant chez elle!… Elle a été obligée de se traîner, pour appeler son mari au secours. Heureusement, les nouvelles de sa santé sont rassurantes, mais elle a 17 agrafes», a déclaré au Courrier Picard Dominique Deregnaucourt, délégué syndical de l’UFAP-Unsa justice, présent sur le site.
Selon France 3, la prison sera bloquée jusqu’au lundi 14 décembre, et aucun parloir ne sera ainsi possible.