«Le breaking devient ainsi la première danse olympique: une grande reconnaissance en tant que discipline sportive autant qu’artistique.»
Pour la Fédération française de Danse, cette décision est historique. Le 7 décembre dernier à Lausanne, le Comité International olympique a confirmé que le breaking, figurera aux Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris en 2024. Une consécration pour une pratique qui a vu le jour dans le quartier new-yorkais du Bronx dans les années 70 et a fait ses premiers adeptes en France dans les années 80.
Comme le rappelle Kami, une bgirl (athlète de break) française, triple championne de France, vice-championne du Monde en 2016 (Battle of the Year International) et danseuse professionnelle, le breaking est un sport à part entière, mais également une culture.
«Il y a un aspect artistique très marqué dans la discipline, mais aussi un aspect sportif. Je m’entraîne six heures par jour, c’est de l’entraînement intensif. On a une préparation physique comme les sportifs. Mais on a aussi une partie qui est très importante pour nous, qui est une partie créative, car chacun doit avoir son propre style et créer ses propres mouvements», détaille Kami au micro de Sputnik.
La bgirl confie d’ailleurs que sa spécialité, «sont les “freeze”, c’est-à-dire des poses arrêtées, mais j’essaie de tout faire, j’essaie d’être complète», souligne-t-elle.
Certaines voix, comme celle de Michelle Martin, championne australienne de squash, se sont pourtant insurgées contre cette décision. La joueuse de squash a ainsi qualifié les Jeux de «moquerie». «Il suffit de regarder l’ensemble et de se demander “où vont les Jeux olympiques?” Je sais que certains disent que le breakdance est un sport, mais […] Je ne comprends pas», a-t-elle déclaré à l’Australian associated press. Une réaction très probablement liée à une nouvelle non-programmation du squash aux JOP.
Reconnaissance de la culture hip-hop
Si le breaking avait fait son apparition aux Jeux olympiques de la Jeunesse en 2018 à Buenos Aires, cette programmation en 2024 fait passer la pratique à un niveau supérieur en termes de reconnaissance. Kami se félicite d’ailleurs de «cette nouvelle opportunité qui s’offre à nous».
«De nouvelles portes s’ouvrent afin de se professionnaliser, notamment en matière de soins médicaux, de suivi sportif, mais également suivi financier, c’est super bien», souligne la triple championne au micro de Sputnik.