L’Otan aspire à se développer dans le domaine spatial, qu’elle juge important pour la sécurité des pays membres, et compte installer son propre centre spatial en Europe. Déclarée en février, la candidature de la ville de Toulouse a de bonnes chances de l’emporter, selon les informations de France Bleu.
Le dossier de la ville rose est «désormais en bonne voie», écrit le média. L’annonce sera faite après la réunion des ministres de la Défense de l’Alliance dès janvier 2021. Toulouse accueille déjà le commandement de l’espace de l’Armée de l’air française.
Ce «centre d’excellence» sur le spatial doit répondre aux inquiétudes émises depuis le sommet de l’Otan de décembre 2019, lorsque le secrétaire général Jens Stoltenberg avait indiqué que «les satellites des pays de l’Alliance sont très vulnérables et sont des cibles potentielles d’attaques».
«La Chine et la Russie ont développé des capacités en mesure d’aveugler et de détruire les satellites, ce qui aurait des conséquences très graves pour les communications des pays de l’Alliance», avait-il ajouté.
Financé par les budgets des pays membres, le centre de l’Otan visera également à former des spécialistes sur les «enjeux des risques spatiaux». La ville de Ramstein, en Allemagne, où se trouve la base du haut commandement des forces aériennes de l’Otan, est aussi en lice.
Centre européen de la météo et du climat
Toulouse était déjà en compétition avec une ville allemande pour héberger le centre européen de la météo et du climat, lequel doit déménager de Londres dans les six mois en raison du Brexit. Toujours selon France Bleu, les 150 spécialistes de la météorologie et du climat s’installeront finalement à Bonn.
D’après le principal pilote du dossier à Toulouse Métropole, Jean-Claude Dardelet, «la diplomatie a dû jouer […], on peut imaginer qu’il y a eu des transactions, mais il ne m’appartient pas de juger ça». La radio du service public admet toutefois que la France a pu volontairement délaisser cette bataille au profit de celle pour le centre spatial.