En plus d’une solide coopération technico-militaire, l’Algérie et la Russie disposent d’un immense potentiel pour développer leurs relations économiques dans les domaines de l’agriculture, de la mécanique, de l’énergie et des mines, a affirmé l’ambassadeur russe à Alger, Igor Beliaev, lors d’un entretien à Sputnik.
«L’Algérie possède de vastes terres agricoles fertiles, ce qui est une ressource essentielle pour le peuple algérien qui peut consommer et exporter ces produits, notamment vers l’Afrique et l’Europe», a affirmé le diplomate. Et d’ajouter que «durant la saison hivernale, en Russie nous avons besoin de ces fruits et légumes que nous importons habituellement d’Égypte, du Maroc et de la Tunisie».
«Pourquoi ne pas les importer à l’avenir d’Algérie, qui a des légumes de qualité similaire ou meilleure que celle des pays voisins», a-t-il lancé.
Dans le même sens, M.Beliaev a indiqué que la Russie et l’Algérie avaient «des projets communs pour la production de machines agricoles».
«Les entreprises russes vont continuer à travailler en Algérie»
«Le gouvernement algérien se dirige actuellement vers l’amélioration du climat des investissements», a-t-il indiqué, soulignant que «les entreprises russes vont étudier cette amélioration du climat de l’investissement et continueront à travailler en Algérie».
Dans ce cadre, Igor Beliaev a informé qu’il y avait plusieurs projets d’entreprises russes qui sont à l’arrêt en Algérie «à cause de certaines lois» régissant les investissements étrangers. À ce titre, il a évoqué le cas du géant gazier Gazprom, présent depuis longtemps dans le pays, qui a des projets «presque gelés ces dernières années».
Enfin, l’ambassadeur a affirmé que les entreprises russes étaient disposées à investir en Algérie dans le domaine minier, soulignant que «le gouvernement algérien avait un plan pour exploiter ces ressources qui sont énormes». Dans ce sens, il a rappelé que les deux pays avaient déjà coopéré dans ce domaine juste après l’indépendance de l’Algérie en 1962, «quand des experts russes sont venus pour aider le pays à explorer ses ressources naturelles».
Auparavant, l’ambassadeur avait fait part de discussions entre les deux pays pour produire localement le vaccin anti-Covid-19 Spoutnik V.