Irritée par les propos de Macron, la police procède à des «non contrôles d’identité» à Champigny-sur-Marne

Les actions de policiers irrités par les propos du Présidentde la République se poursuivent en France. En Île-de-France, certains font de l’excès de zèle en contrôlant tous les automobilistes, de sorte qu’il n’y ait pas de discrimination, quand à Champigny-sur-Marne des récépissés de «non contrôle d’identité» sont distribués.
Sputnik

Ils approchent la population locale, leurs remettent de petits récépissés dits de «non contrôle d’identité» et expliquent leur geste avant de prendre congé. Dans le quartier de Reconquête républicaine, à Champigny-sur-Marne, plusieurs dizaines de policiers prennent part à une action pour protester contre la stigmatisation des forces de l’ordre.

Irritée par les propos de Macron, la police procède à des «non contrôles d’identité» à Champigny-sur-Marne
«Afin ne pas être accusé de contrôle au faciès, nous vous remettons ce récépissé», peut-on lire sur le papier.

«Pied-de-nez aux propos du Président»

Interrogé sur l’objectif de l’action, un policier explique au miro de Sputnik que l’initiative d’aller au contact de la population d’un quartier difficile est une sorte de «pied-de-nez aux propos du Président de la République, qui taxe les policiers de racistes et de violents, [pour] lui montrer sa méconnaissance manifeste des réalités du terrain».

Il insiste sur l’idée que la police ne contrôle pas sur la couleur de peau, et c’est ce qu’elle souhaite démontrer avec cette action.

«Il n’y a pas de violences policières en France. Il peut y avoir des violences de la part d’un policier, de la part d’un équipage de policiers, mais il n’y a pas de violences systémiques, organisées», explique l’interlocuteur de l’agence.

Policiers «choqués» et «surtout en colère»

​«Les policiers ne sont pas tous racistes et les policiers ne sont pas tous violents», soutient Reda Belhaj, secrétaire départemental unité SGP police. Il rappelle que déjà en mars, les forces de l’ordre avaientmal pris les propos de l’ancien ministre de l’Intérieur.

​«Aujourd’hui, ce qui nous choque, c’est que la plus haute personnalité de l’État, à savoir le Président de la République, devant des millions de Français, il nous traite de gens racistes et violents. Et ça, on ne peut pas l’accepter. Venant du chef de l’État, la personne pour qui on a le plus de respect, ça provoque un mal être. On n’est pas bien et on est choqué. Et on est en colère surtout», dénonce M.Belhaj.
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