L’homme qui a projeté le mannequin, Hafid (son prénom a été changé), a raconté à la chaîne que ni le gouvernorat de Tunis, ni la présidence n’avaient aidé les employés, en attente de leur salaire pour les six mois écoulés.
«Je suis conscient que cette action n'est pas légale, mais j'ai pensé qu'elle serait susceptible de provoquer un électrochoc dans l'opinion», a-t-il confié à France 24.
Un établissement au bord de la faillite
Selon ses propos, aujourd'hui la situation d’El Hana, qui s’est déjà retrouvé au bord de la faillite à plusieurs reprises, semble vraiment catastrophique: l'électricité y a été coupée début novembre. L'hôtel ne reçoit «pratiquement plus» de clients depuis.
«Depuis deux mois, l'électricité est coupée dans l'hôtel car une facture de 120.000 dinars [35.000 euros, ndlr] n'a pas été payée. Les 116 employés de l'hôtel n'arrivent plus à subvenir aux besoins de leurs familles», a détaillé l’homme à la chaîne de télévision.
Le Covid-19 en Tunisie
L’économie tunisienne, et surtout le secteur du tourisme dont dépend l'hôtellerie, a été lourdement touchée par la crise liée à la pandémie de Covid-19 et les mesures entreprises par le gouvernement afin d’y faire face. Pour endiguer la propagation du virus qui a déjà fait plus de 104.000 contaminations et environ 3.500 morts dans ce pays comptant près de 11,5 millions d’habitants, les autorités tunisiennes ont décidé le 6 décembre de prolonger le couvre-feu, instauré le 20 octobre, jusqu’au 30 décembre.