Un résident de D’Estrees Bay, une localité de l’île Kangourou (Australie-Méridionale), est allé le 6 décembre faire du surf, comme cela lui arrive souvent. Arrivé sur la plage, il s’est jeté à l’eau.
Mais alors qu’il était déjà sur sa planche, il a senti un choc du côté gauche. Il s’est rapidement rendu compte qu’il s’agissait d’un requin.
«C’était comme si j’avais été percuté par un poids lourd. Il m'a mordu au dos, aux fesses et au coude et a arraché un morceau de ma planche», a-t-il raconté au journal The Australian.
Heureusement pour l’homme, après cette manœuvre le poisson a perdu tout intérêt pour lui et s’est éloigné. Le surfeur, qui s’est alors aperçu qu’il s’agissait d’un grand requin blanc, a réussi à regagner la côte.
«Je suis arrivé sur le parking et j’ai averti un autre surfeur qui était sur le point d'entrer dans l’eau», a poursuivi la victime.
Celui-ci a fait monter le blessé dans son véhicule pour l’emmener à l’hôpital d’où il a été transféré dans un autre établissement. Les médecins ont établi que ses blessures n’engageaient pas son pronostic vital.
«Je me sens incroyablement chanceux et reconnaissant et je suis certain que j’avance vers un rétablissement complet», a précisé l’homme.
La plage a été provisoirement fermée.
Pas de «punition» pour le requin
Un porte-parole du gouvernement d’Australie-Méridionale a précisé pour sa part qu’il n’était pas prévu de capturer le requin, souligne le média.
«En raison de leur nature très mobile et migratoire, la politique du gouvernement consiste à ne pas tenter de capturer les requins, car la probabilité d'identifier un requin concret est très faible», a souligné le porte-parole, ajoutant que des mesures appropriées n’étaient prises qu’en cas de «menace imminente».
The Australian rappelle que la dernière attaque signalée dans le sud de l'Australie remonte au 25 avril 2015. Le surfeur qui avait été mordu a survécu.
Pour ce qui est des attaques mortelles, cinq ont été enregistrées précisément dans l’État d’Australie-Méridionale au cours des 18 dernières années, la dernière en 2014.
Le grand requin blanc n’attaque l’homme que parce qu’il le confond avec ses proies habituelles. Ainsi, lorsqu’un surfeur est allongé sur sa planche, il adopte un comportement similaire à celui des mammifères marins et des tortues, rappelaient précédemment des biologistes à l’Aquarium-Muséum de l’université de Liège.