Ces Belges contraints de passer la frontière française pour se faire couper les cheveux

Les salons de coiffure situés dans le Nord, récemment rouverts, accueillent des Belges contraints d’aller à l’étranger pour s’occuper de leurs cheveux, des services restés indisponibles dans leur pays en raison des mesures sanitaires, indique La Voix du Nord.
Sputnik

Comme les salons de coiffure belges restent fermés en raison des restrictions sanitaires, les Belges sont de plus en plus nombreux à traverser la frontière française pour profiter des services des coiffeurs, relate La Voix du Nord.

Depuis le 28 novembre, date de la réouverture des salons de coiffure français, la patronne d’un établissement à Bray-Dunes a confié au quotidien avoir accueilli une quarantaine de Belges. Cependant, certains ont été contraints de repartir sans avoir reçu les services souhaités:

«Comme j’ai aussi ma clientèle habituelle et qu’il faut respecter les règles de distanciation sociale, j’ai dû en refuser beaucoup», explique-t-elle.

Afin de pouvoir se faire couper les cheveux, ces clients belges n’ont pas hésité pour certains à y mettre près d’une heure de route, a ajouté la patronne du salon.

L’assouplissement des restrictions pour les fêtes de fin d’année ne concernant pas les métiers dits «de contact» en Belgique, ces établissements doivent rester à l’arrêt jusqu’au 1er février. Cependant, les professionnels belges du secteur déclarent être prêts à reprendre leur travail tout en respectant les normes sanitaires.

Des coiffeurs protestent

Plus de 300 salons de coiffure belges appellent à la réouverture dans un communiqué cité par la RTBF et soulignent la mise en place de protocoles «extrêmement stricts» visant à protéger les clients, notamment, masque obligatoire pour le personnel et les clients, limitation du nombre de clients, prestations sur rendez-vous, désinfection des mains, nettoyage des instruments, barrières physiques.

«Nos coiffeurs ont pris énormément de mesures. Nous travaillons avec un client à la fois, avec des masques buccaux, du désinfectant et en gardant une distance. Nous aurions pu rouvrir en toute sécurité, c'est donc une grande déception», a déclaré à la RTBF Jeff Vermeulen, le président de Coiffeur.org, l’union des coiffeurs belges. À l’heure actuelle, le gouvernement belge n’a pas répondu à ces sollicitations.

Discuter